Les engagements du Mené
pour son territoire

Territoire formé tardivement et aux frontières fluctuantes, le Mené est un territoire rural de l’Est des Côtes d’Armor. L'agriculture et l'agroalimentaire forment les trois quarts des emplois du territoire, avec notamment l’abattoir Kermené. La Commune Le Mené est née en 2016 de la fusion de la Communauté de Communes du Mené en une Commune Nouvelle. Les sept communes historiques sont Collinée, Langourla, Le Gouray, Plessala, Saint-Gilles du Mené, Saint-Gouéno et Saint-Jacut du Mené. Avec ses 163,23 km2, elle est la plus vaste commune du département. 6500 habitants savourent la tranquillité de ce paysage vallonné et bocager.

La dépense des Menéens pour assurer leurs besoins énergétiques est estimée à dix millions d'euros. Dix millions d'euros qui sortaient en grande partie du territoire pour alimenter des systèmes sur lequels nous n'avions aucun contrôle, avec lesquels nous pouvions être en désaccord, dans lequels nous étions toujours consommateurs et jamais producteurs. De ce diagnostic est partie la stratégie d'autonomie énergétique du Mené.
Il y a soixante ans, les habitants du territoire avaient compris que dans un monde toujours plus globalisé, il faut tisser des liens d'interdépendance et pas de subordination. Dépendre d'autres acteurs pour se nourrir, se vêtir, se financer, assurer ses besoins énergétiques est un problème si ces autres acteurs ne dépendent pas de nous. L'autonomie, c'est d'abord chercher à créer des relations équilibrées, et pas de domination ou de subordination.
Etre autonome, c'est faire. Faire local, en réaction à des problèmes qui paraissent complexes et incontrôlables, pour ne pas seulement subir le monde extérieur. Faire ensemble, se regrouper avec ses voisins pour faire face à des enjeux trop grands pour les gérer seuls, et transformer un choix économique en projet humain.

Depuis près de 20 ans, ce projet d’autonomie énergétique est notre boussole. Quels en sont les résultats concrets ?
- Aujourd’hui, 40% de l’énergie consommée est produite localement, soit 50 millions de kWh, principalement à partir du bois, de l’éolien et de la méthanisation. Le Mené produit 100% de sa consommation en électricité et 50% de sa consommation en combustibles de chauffage. 6 millions d’euros de la facture énergétique du Mené retournent sur le territoire (vente de l’électricité des producteurs éoliens et photovoltaïques, utilisation du bois-énergie).
- Près de 40 millions d’euros ont été investis sur les différents projets énergétiques de la Commune, avec un peu plus de 20% de subventions. Grâce à cette politique, une petite dizaine d’emplois ont été créés, une autre dizaine d’ETP ont eu de l’activité (rénovation des bâtiments publics) et des exploitations agricoles sont pérennisées (traitement des lisiers, fabrication de tourteau, revenus issus de l’éolien ou du PV).
- Le territoire s’est imposé comme pionnier dans la transition énergétique, lui permettant de bénéficier d’une ingénierie souvent réservée aux EPCI ou aux métropoles. Son image est aujourd’hui celle d’un territoire résilient et innovant.

Nous sommes heureux de vous accueillir pour la 10e édition des Rencontres nationales TEPOS. C’est ensemble que nous réussirons à démontrer, par l’exemple, que l’autonomie énergétique n’est pas une chimère, mais un projet cohérent de société et de développement.

Daniel Lefeuvre, adjoint en charge de l’énergie
Jean-Michel Donne, maire délégué en charge du développement durable


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