TEPOS : le tremplin breton (à l'attention des territoires bretons)
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Lieu : salle des fêtes, rue André Fauchet, Langourla 22330 LE MENÉ | Voir la description | |
Accueil des participants
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Halle sportive, 22330 LE GOURAY | ||
Conférence plénière d’ouverture
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Visite de site ou atelier "communauté" au choix
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La transition énergétique en actions sur le territoire du Mené, ou la rencontre d'une catégorie d'acteurs autour d'un intérêt commun | Voir les visites et ateliers | |
Apéritif
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Lieu : Salle des fêtes, Langourla, 22330 LE MENÉ | ||
Repas
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Lieu : Salle des fêtes, Langourla, 22330 LE MENÉ |
En Bretagne, l’État, l’ADEME et la Région, sont mobilisés pour accompagner les territoires dans les transitions. Sous la bannière Ambition Climat Énergie, des outils, des données, des formations, une animation de réseau sont proposés, avec l’appui de partenaires en proximité. À l’occasion des rencontres TEPOS, un panorama de l’ingénierie et des ressources disponibles sera présenté dans un forum découverte.
Une occasion d’échanger avec celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour engager des dynamiques et booster les transitions !
Et pour clore cette matinée en préambule des TEPOS, un cocktail déjeunatoire sera offert.
Les Rencontres seront ouvertes par :
Gérard DABOUDET, Maire du Mené
Marie-Laure LAMY, coprésidente du CLER - Réseau pour la transition énergétique
La plénière d’ouverture des rencontres s’articulera ensuite autour de plusieurs séquences :
Le Mené est un territoire agricole de 6500 habitants, en centre Bretagne. Sa dynamique s’enracine dans une longue histoire de luttes locales qui remonte aux années 1960. Elles ont été marquées par quelques figures fortes, comme Paul Houée, prêtre, chercheur à l’Inra et maire de Saint-Gilles-du-Mené. A l’époque, la préoccupation est de maintenir des emplois dans un territoire rural mono-agricole sur le déclin. Le Mené est reconnu comme fondateur des pratiques de développement local.
L’intérêt pour les énergies renouvelables émerge au début des années 2000. Tout est parti de la volonté d’un groupe d’agriculteurs de trouver des solutions pour gérer leurs déchets organiques. Inspirés par des voyages en Europe du nord, ils se lancent dans un projet de méthanisation territoriale, Géotexia, qui émergera 11 ans plus tard.
Les élus du Mené, dont beaucoup sont agriculteurs, prennent conscience de l’intérêt de développer la production d’énergies renouvelables et partagent l’envie de valoriser les ressources naturelles disponibles sur leur territoire. Le Mené consolide progressivement une politique énergétique qui vise l’objectif de l’autonomie énergétique en 2025, et à créer des richesses et conforter l’économie locale. Depuis 10 ans, 30 millions d’euros ont été investis dans les énergies renouvelables au Mené.
Il y a 10 ans, l’engagement des élus et acteurs du Mené sur la transition énergétique portait ses premiers fruits. L’inauguration de Géotexia, première unité de méthanisation territoriale en France, est un symbole fort. Pour faire connaître sa démarche et ses réalisations, Le Mené organise un événement, les Rencontres nationales « Energie et territoires ruraux, vers des territoires à énergie positive ». A cette occasion, le CLER – Réseau pour la transition énergétique crée le réseau national des Territoires à énergie positive (TEPOS), avec des collectivités pionnières dont le Mené et d’autres acteurs locaux.
« On s’était dit rendez-vous dans 10 ans » : qu’avons-nous fait en 10 ans ? Qu’avons-nous appris ?
« Et si on se donnait rendez-vous dans 10 ans » : quelle vision, quels projets portons-nous sur les 10 ans à venir ?
Les élus témoigneront des dimensions politiques, stratégiques et systémiques de leur engagement sur l’énergie, en faveur du développement de leur territoire.
La commune de Laz est située dans le centre Finistère, à 30 min de Quimper et de Carhaix. En 2014, elle s’est inscrite dans une démarche globale de revitalisation de son centre-bourg dans une logique de développement durable ; à partir d’un diagnostic de l’existant et des besoins, la démarche, menée avec la volonté d’associer la population, a abouti à définir un programme pluriannuel de revitalisation. Celui-ci est basé sur un ensemble d’objectifs autour de l’accessibilité et de la rénovation énergétique des bâtiments communaux, avec restructuration du bâti ancien, de la modernisation des espaces publics, de l’accompagnement à l’installation d’activités commerciales et artisanales, de la transformation de friches commerciales en espaces dédiés à l’habitat et au commerce et de création de lieux de rencontres, en développant l’activité touristique par la création de chemins de randonnée, enfin en accompagnant l’animation de la vie associative.
Cette 1ère phase en 2 tranches se poursuit actuellement par un projet fondé sur 2 volets : l’aménagement paysager et fonctionnel des nouveaux espaces, lié à un laboratoire de l’habitat en milieu rural, destiné à réhabiliter les ruines et dents creuses du bourg, à répondre aux besoins émergents de nouvelles populations dont les modes de vie évoluent, et ainsi à densifier l’habitat pour répondre aux nouvelles exigences de préservation des espaces agricoles.
La commune soutient également les projets privés de valorisation des ressources locales, avec notamment le projet d’une centrale photovoltaïque de près de 17 MW sur une friche industrielle (ancienne carrière).La commune de Plélan le Grand s’investit depuis plusieurs années dans la rénovation de son patrimoine, l’éco-construction et le développement durable de manière général. Avec comme maître mot la santé des enfants et les économies d’énergie, la rénovation-extension de l’école maternelle a permis de diviser par 9 les consommations d’énergie tout en portant une attention forte sur la qualité de l’air intérieur et le caractère écologique des matériaux. La Maison de l’enfance et des services, la Canopée, inaugurée en 2019 est réalisée avec un système constructif à ossature bois et isolé en paille.
La commune remplace progressivement toutes ses chaudières alimentées aux combustibles fossiles par des chaudières bois : elle dispose actuellement d'un réseau de chaleur alimenté par du bois déchiqueté agricole pour chauffer ses deux écoles publiques, de 2 chaudières granulés bois (services techniques et Canopée). Une étude de faisabilité d'un autre réseau de chaleur en centre ville est en cours. La biodiversité est aussi préservée avec la mise en place de la gestion différenciée des espaces verts avec un volet eco-pâturage.
La collectivité travaille aussi sur la densification de l'habitat, les liaisons douces et le commerce de centre ville : elle a accompagné un propriétaire de terrain porteur d’un projet immobilier à prendre en considération l’exigence de densification de l’habitat, l’exposition des maisons et les liaisons douces. En 2019, elle est lauréate de l'appel à projet régional sur la revitalisation des centre-villes. La transition écologique énergétique est inscrite au cœur du programme 2020-2026, et les actions se déploieront progressivement en proportion des moyens mobilisables.
Une intervention pour prendre du recul et comprendre comment la transition nous invite à renouer avec le territoire et conditionne notre capacité à maintenir la démocratie.
Deux extraits pour vous donner un avant-goût :
« Outre qu’elles permettent de faire de l’énergie un peu moins dangereuse, avec des coûts de production désormais plus bas, la grande vertu des énergies renouvelables, c’est qu’elles re-territorialisent l’approvisionnement énergétique. Elles nous obligent à nous rendre compte que si nous voulons continuer à vivre comme ça, il faut d’une certaine manière que cela marque le territoire. (…) Les énergies renouvelables sont nécessaires parce qu’elles sont, justement, renouvelables, mais aussi parce qu’elles nous forcent à renouer autrement avec le territoire, et parce qu’elles invitent à la sobriété. »
« Si l’écologie est un enjeu démocratique fondamental, c’est avant tout parce que ce qui se joue avec cette grande transformation à venir, c’est la redécouverte d’une terre, d’un territoire, qui soit capable de supporter l’existence collective sous sa forme égalitaire. Ce n’est pas que l’écologie est un enjeu démocratique parmi d’autres — la démocratie elle-même tient à l’exigence écologique. »
Le Grand Défi, organisé dans le Mené cette année, a permis de mobiliser une centaine d’habitants sur plusieurs thèmes de la transition écologique. Certains vont prendre la parole le temps d’une session TEDx, sur le principe "d'idées qui valent la peine d'être diffusées". Laissez-vous porter par différents regards et chemins de vie autour de la mobilisation citoyenne !
Deux sessions seront proposées en plénière d’ouverture.
Les membres du réseau TEPOS sont au premier plan pour promouvoir la transition énergétique territoriale. Partant de leurs expériences qu’ils échangent et confrontent régulièrement, ils souhaitent inspirer et peuvent déclencher de nouveaux processus de transition. Forts de leurs réalisations, ils donnent au réseau TEPOS une voix forte et légitime pour faire valoir ses propositions en faveur de la transition énergétique territoriale.
Yannick REGNIER, Responsable de projets Territoires au CLER - Réseau pour la transition énergétique, animera la plénière.
Entre 2007 et 2015, les communes historiques du Mené ont créé cinq chaufferies alimentées avec des plaquettes forestières. Les réseaux de chaleur fournissent des bâtiments publics, des logements privés ou locatifs, et quelques commerces. Ces cinq réseaux sont aujourd’hui gérés de manière coordonnée et permettent de fournir une partie du besoin de chaleur du territoire avec une ressource renouvelable.
La visite comprend deux parties : une visite de la chaufferie alimentant le réseau de chaleur de Saint-Jacut-du-Mené, puis des plantations de taillis à courte rotation (TCR) plantés en 2015 avec l’ambition d’alimenter les chaufferies à terme.
La visite sera animée par un agent et un élu du Mené. Ils aborderont les aspects techniques et politiques du montage du projet, la gestion du fonctionnement quotidien du réseau, des abonnés, de l’approvisionnement en bois.
En 2006, un groupe d’agriculteurs du Mené crée la CUMA Menergol et monte une huilerie de colza, avec un double objectif : faire rouler les tracteurs du territoire avec un agrocarburant de première génération produit sur le territoire, et utiliser les tourteaux de colza produits par la trituration des graines comme alimentation du bétail, pour s’affranchir en partie des importations de soja américain. Aujourd’hui, l’huile produite sert surtout à l’alimentation humaine et au traitement de certaines cultures. Des réflexions naissantes sur la production de biodiesel sur le site sont en cours.
La visite comprend une visite de l’huilerie avec Patrick COLLEU, l’agriculteur qui gère la CUMA. Avec lui, la genèse du projet et son évolution depuis dix ans, permet aussi de raconter une autre histoire des agrocarburants, loin des raffineries géantes et de l’huile de palme. Patrick COLLEU présentera aussi son nouveau projet : faire rouler les véhicules du territoire avec du GNV produit directement à la ferme, en récupérant le gaz émis par une fosse à lisier de son exploitation, sans passer par le réseau de gaz.
Au début des années 2000, des citoyens du Mené se groupent avec l’objectif d’investir dans un parc éolien local pour non seulement produire de l’électricité sur le territoire, mais aussi pour réellement bénéficier des retombées économiques du projet. Après un long travail pour convaincre développeurs et juristes que les citoyens ont leur place dans ce genre de projets, le parc éolien des Landes du Mené voit le jour en 2013. 137 ménages rassemblées en huit Cigales (clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire), détiennent 30 % du parc, en partenariat avec la SICAP de Pithiviers qui détient le reste des parts.
Aujourd’hui, la réussite du premier parc a permis d’étudier un nouveau projet au sud du territoire, avec 18 CIGALES, 2 Communes (Le Mené et Laurenan), et de nouveau la SICAP de Pithiviers : la société de projet a été créée en 2019.
Sur le site du parc éolien des Landes du Mené, deux habitants membres des CIGALES présenteront l’histoire du projet, l’apport de ce parc à l’autonomie énergétique du Mené, et le modèle des CIGALES pour porter un projet citoyen d’énergie renouvelable.
Les systèmes solaires combinés (SSC) utilisent des panneaux solaires thermiques et un volume de stockage d’eau chaude important pour assurer les besoins d’une maison à la fois en eau chaude sanitaire et en chauffage. Ce type de modèle, fréquent dans les pays germaniques, est encore rare en France.
Entre 2014 et 2016, le Mené a fait construire trente « maisons solaires » sur ce principe, réparties entre les sept communes historiques. Les maisons sont louées pour du logement social. Mais malgré la théorie « des maisons zéro euros pour le chauffage », la gestion quotidienne de ce parc n’a pas été un long fleuve tranquille...
La visite comprend la visite technique d’un bloc de maisons, pour comprendre en détail le fonctionnement du système, ses avantages et les limites auxquelles nous avons été confrontés. Une visite chez un privé qui a fait installer le même système dans son logement est également prévue.
Hameau de six maisons centré autour de la ferme du même nom, le Bigna a été le premier du Mené à être équipé d’un réseau de chaleur privé, alimenté au bois, et de panneaux photovoltaïques, symboles d’une transition axée sur l’énergie. Dominique ROCABOY, également président-fondateur de Géotexia, l’unité de méthanisation territoriale du Mené, est le moteur de cette volonté d’autonomie énergétique à l’échelle d’un hameau.
Aujourd’hui, les enfants ont pris le relais à la ferme, et la transition est devenue agricole : une activité de lombricompostage a été créée, l’élevage de porc est désormais en plein air avec des débouchés en vente directe, l’agroforesterie est appliquée pour les cultures, etc.
La visite du Bigna permet de découvrir les différentes installations de la ferme et du hameau, en compagnie de deux générations de pionniers de la transition.
Depuis 2014, Le Mené s’est saisi de la thématique de la mobilité, afin de répondre au double enjeu de l’autonomie énergétique et de l’augmentation de la précarité énergétique sur le territoire. Le résultat est un programme d’actions nommé Aller, Bouger, Voyager, Dans Le Mené, labellisé « France Mobilité » par le Ministère du Développement Durable en 2019.
La visite sera l’occasion de revenir sur l’émergence et la mise en place d’actions de mobilité en territoire rural, et de comprendre les freins et les leviers de cette politique, au travers l’exemple de deux actions.
- La création d’un dispositif d’auto-stop sécurisé sur la commune (Rézo Pouce) nous montrera l’importance de l’animation territoriale et de l’intérêt de raisonner en terme de « bassin de vie ».
- Le développement d’une politique vélo, qui a permis de passer de 0 vélos à assistance électrique (ou peu s’en faut) à plus d’une cinquantaine en deux ans, grâce à un système de location en partenariat avec les commerces locaux et à l’organisation d’achats groupés.
La visite sera animée par Gilles RAULT, ancien élu en charge de la mobilité, et Enora FILLATRE, chargée de mission développement durable, avec le témoignage d’un commerçant assurant la location des vélos électriques.
On ne connaît pas toujours le territoire sur lequel nous habitons ! C’est face au manque de connaissance sur la biodiversité locale et à la faible appropriation de ces enjeux que l’ « Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) » a été créé. L’intercommunalité de Lamballe Terre et Mer, en partenariat avec l’association naturaliste VivArmor Nature a commencé son ABC en 2015. Cinq ans plus tard, quels en sont les résultats ?
Cette visite en deux temps permettra à Jean Luc BARBO, Vice-président de Lamballe Terre et Mer en charge du développement durable, d’expliquer leurs axes de travail : cartographie des habitats et inventaire des espèces ; actions de communication et de sensibilisation auprès de la population ; travail de collaboration avec les agriculteurs ; trame Verte et Bleue, pour intégrer ces enjeux dans les politiques d’aménagement.
Un premier temps en salle permettra de présenter le dispositif et les documents réalisés (cartographie, fiches techniques..) et sera ensuite suivi d’une visite de terrain pour faire le lien entre les documents et la réalité.
Destination TEPOS est une méthode de sensibilisation et d’appropriation des enjeux de la transition énergétique par les collectivités locales et acteurs locaux, en vue de la construction d'une stratégie énergétique partagée. Les participants à un atelier Destination TEPOS se positionnent en décideurs ayant à sélectionner les leviers d'actions (matérialisés par des cartes) pour économiser l'énergie sur leur territoire et produire des énergies renouvelables pour se situer sur une trajectoire TEPOS.
Développé par Solagro et l'Institut négaWatt à partir d'un concept de Christian Couturier, directeur de Solagro, Destination TEPOS permet de :
- sensibiliser les parties prenantes d’une stratégie énergétique territoriale, aux ordres de grandeur de la transition énergétique ;
- structurer les échanges et la recherche de consensus entre les parties prenantes de manière à formuler des propositions d’actions à la hauteur de ces enjeux ;
- porter à connaissance des initiatives structurantes mises en œuvre sur les territoires.
Déjà mise en œuvre sur plusieurs dizaines de territoires, l’expérience montre que l’exercice est très vivement apprécié des participants.
Cet atelier permettra de découvrir la méthode Destination TEPOS et ses dernières nouveautés, d'échanger avec plusieurs territoires usagers et de partager sur l'opportunité d'utiliser ou réutiliser la méthode pour consolider la démarche TEPOS avec les nouvelles équipes élues.
Animé par :
Benoit VERZAT, coordinateur, Institut négaWatt
Florin MALAFOSSE, chargé de mission, SOLAGRO
Charlotte TARDIEU, responsable de projet, CLER - Réseau pour la transition énergétique
Depuis maintenant quelques années, le CLER et ses adhérents développent des projets et actions autour du thème de la sobriété. Pourtant, cette thématique reste encore le parent pauvre de la transition énergétique dans la mesure où, contrairement à l’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables, très peu d’outils et de méthodologies sont mis à disposition des territoires et des associations.
L’objectif de cet atelier de co-construction est d’identifier les besoins et les attentes des structures intéressées par cette question de la sobriété, d’esquisser des éléments de réflexion pour développer une vision partagée de la sobriété et développer des argumentaires et éléments de plaidoyer à diffuser auprès des financeurs et du grand public. Il s’agira également d’identifier les personnes souhaitant s’impliquer dans un groupe de travail qui sera co-animé dans la durée par le CLER et Virage Énergie et d’en définir les modalités de gouvernance.
Animé par :
Julien CAMACHO, responsable de projet Sobriété, CLER - Réseau pour la transition énergétique
Barbara NICOLOSO, coordinatrice, Virage Énergie
Organisées par :